Suivez Tito dans son voyage en solo au Népal, trois semaines en vidéo à travers les différentes régions de l’ouest et centre Népal, dans la chaine de l’Himalaya. Une compilation simple et inspirante de vidéos prises avec sa caméra embarquée.
Ce voyage nous enmène sur des sentiers incroyables en plein Himalaya, dans des paysages magnifiques et à la rencontre des gens qui vivent dans ces montagnes. Toujours hallucinés de voir un vététiste débarquer dans leurs villages! Vibrez et profitez de la vidéo.

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I knew the riding would be much more interesting, so I went back to the capital city by jeep on a 10 hours trip … After a short break in Kathmandu (where i dropped my handlebar luggage) I loaded my Thunderbolt on the roof of a bus for 8 hours. Arriving in Dunche, I rode half of the Gosainkunda trek to get some views but the rain was following me. Trails where slippery and making the downhill like a mission! Still a lot of fun trough, surviving the giant descent from Laurebina to Bamboo (-2250 meters), the local were laughing at me. Looking at me sliding everywhere, covered of mud! Actually to see me carrying my bike also make them laughing, so maybe bikes are fun in Nepal? Meeting people and explaining my passion is always a good time. The experience was awesome, droping from the tree line to the jungle trough the fields and small village There is always life somewhere in the Himalaya, thinking about beeing lost? Nop there is someone coming! Some cows, donkeys or Yaks. And around the corner you always find some stuppas and praying flags, this atmosphere is unique in the world, making the mountain more spiritual and the journey deeper.

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While traveling I oftenly stop and admire, this state of mind is in between the action and the contemplation. My eyes are open, my dream is today and my chance is now. All I have is the present.

After I got on the Langtang trek it was a succesion of stairs, landslides and some pedaling section, climbing along the impressive Langtang river the trail passes a lot of lodge and habitation before the valley opens up in the area of the old Langtang village. Last year in April a earthquake caused an avalanche that erase the village from the map, killing over 200 people. I was chocked while crossing the area, feeling the sadness of the place. Now people are re-building the village on a upper and safer zone, but nothing will never be the same after that. This reminds like everyday that life is precious.

 

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Tito Raconte:
Le projet initial était de tenter la plus grande distance sur le Great Himalaya Trail Népalais, un sentier parcourant la chaine intégralement d’est en ouest. Mais les conditions dans la région de l’Everest étaient si incertaines que pour des raisons de sécurité j’ai décidé d’emprunter l’itinéraire bas pour cette région. En effet le tracé original passe sur des glaciers et emprunte des cols au dessus de 5300 mètres, il était impossible d’avoir des informations fiables sur la faisabilité à vélo.
Le voyage commença donc avec un vol depuis Katmandou pour Lukla, connu pour être l’aéroport le plus dangereux au monde. De là après avoir roulé sur le sentier du camp de base de l’Everest une journée, je suis parti vers l’ouest en direction de Giri. Un sentier bien moins emprunté par les marcheurs mais extrêmement peuplé par les porteurs, sherpas et caravanes d’ânes. Il y a 5000 mules qui circulent dans ces vallées pour l’approvisionnement du trek de l’Everest, un vrai business qui fait vivre énormément de monde, mais ce passage ainsi que la mousson important détruisent le sentier qui devient impraticable dans beaucoup de portions. Créant des trous de boue et détruisant les escaliers, certaines parties restent roulables et me rendaient bien heureux. Après quatre jours dans la boue, à lutter et porter pour me sortir des vallées je décidais de couper un peu plus court pour rallier la région du Langtang. En sachant que je trouverai là bas un terrain plus favorable et la suite du projet Great Himalaya Trail également. J’ai donc trouvé une jeep qui partait pour Katmandou et après dix heures de voyage j’arrivais quelque part dans la capitale. Après une courte pause pour me remettre et réviser le vélo je repartait, cette fois en bus pour Langtang. Un autre trajet de 8 heures sans billet assis parterre, le vélo sur le toit. Au final je crois que j’adore ces voyages sans plans et spontanés.

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En arrivant à Dhunche je décide d’attaquer avec le trek de Gosainkund pour aller voir la vue depuis 4000 mais la pluie en décide autrement et je plonge de Laurebina à Bamboo pour une descente glissante de 2250 mètres, les locaux qui me voient passer rigolent bien en me voyant glisser et lutter couvert de boue. Moi aussi je rigole bien et c’est toujours intéressant d’expliquer ma passion au gens. La descente était vraiment super, depuis la limite des arbres elle traversait une épaisse foret pour ensuite rallier les quelques champs et communautés qui vivent ici. Avant d’arriver dans la foret plus tropicale où se succèdent les escaliers de pierres et les ponts suspendus. Impossible de se sentier perdu ici, même quand je crois qu’il n’y a personne il suffit d’attendre un peu et quelqu’un va venir, une petite dame avec ces bêtes, un bucheron, des ânes ou même des yaks. Et au coin d’un sentier on trouve souvent une stuppa et des drapeaux de prières, cette ambiance et cette vie sont vraiment uniques pour moi. Rendant les montagnes plus spirituelles et le voyage plus profond.

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En plein voyage, il n’es pas rare que je soit stoppé par mes pensées. Je m’égare alors dans la contemplation et la réflexion. Mes yeux sont ouverts, mon rève c’est maintenant et ma chance c’est le présent. C’est tout ce que j’ai à ce moment là.

Après avoir rejoint le trek du Langtang, il fallait remonter la vallée le long de la tumultueuse rivière, une succession de ponts, d’escaliers et de sections roulables avant que le paysage se dévoile. Je quitte peu à peu la foret et la vallée s’ouvre. Je découvre un zone grise et immense, ce sont les reste d’une avalanche de glace et de roche, en face autour du torrent je peux voir des murs de neige couverts de terre et tous les arbres couchés par le souffle de l’éboulement massif. En traversant cette étendu je ressent une grande tristesse car c’est ici que ce trouvait le village de Langtang l’an dernier. Cette avalanche emporta en avril 2015, la vie de plus de 200 personnes en pleine journée. Les gens ont commencé à reconstruire le village, un peu plus haut dans un endroit plus sûr. Les Népalais sont décidément un peuple fort et fascinant. Un passage qui rappelle à quel point la vie est précieuse. Encore.
Après New Langtang la vue change, en gravissant les moraines je commence à voir les premiers sommets et glaciers, cette vision me remplit de bonheur et me donne plein d’énergies! J’atteint Kyanjin Gompa assez vite, c’est le dernier village de la vallée. Situé dans un cadre magnifique, c’est très agréable de passer un peu de temps ici à 3850 mètres d’altitude. Le village domine la rivière entourée de grands prés verts ou pâturent chevaux et yaks, alors que tout autour les sommets et glaciers terminent ce paysage majestueux. Le plus proche et le plus haut est le Langtang Lirung, culminant à 7234 mètres c’est une montagne magnifique et terrifiante, qui a fait beaucoup de morts. Ces montagnes ne peuvent inspirer qu’un seul sentiment, l’Humilité. Je reste quelques jours pour rouler et profiter, c’est géant. L’après midi je mange des gâteaux et bois du thé en discutant avec des tas de gens différents.
En redescendant la vallée je décide de faire une variante et de passer par le trek du Tamang Heritage Trek, une bonne idée puisque après la première montée le sentier est devenu génial à rouler. Traversant les villages Tamang, une communauté de réfugiés Tibétains. En effet le Tibet n’est qu’à quelques kilomètres. La zone offre un patrimoine tibétain intéressant, mais aussi des points de vue superbes sur la vallée. En rejoignant le bourg au fond de la vallée je tombe sur quatre espagnols que je connais de Kyanjin, soirée improbable et très drôle avec un repas espagnol typique cuisiné par leurs soins!

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De Syabru le départ est brutal car de 1500 mètres d’altitude il faut retourner dans la montagne, et passer les cols. Je reprend mon Great Himalaya Trail direction l’ouest vers la région de Manaslu. Alors que j’avais prévu cela en une semaine j’arrive en trois jours. Une traversée magnifique dans un Népal rural et profond, on les gens n’ont ni route ni électricité mais on trouve des ecoles et des tout le nécessaire pour cette vie simple et basique. Les sommets Ganesh Himal et Palvor ne sont pas très loin et on les voit bien le matin. Je me régale sur les sentiers traversant d’innombrables villages. La dernière journée est assez mitigée, je me perd et personne ne m’aide vraiment, au contraire on m’indique sans cesse le mauvais chemin!
J’arrive dans la vallée de Manaslu plus tôt donc, cette avance me fait réfléchir, j’ai envie de tenter le trek du Manaslu. Mais c’est un peu risqué car je suis censé commencer la course YakAttack d’ici peu. Et avant cela je dois me reposer, refaire une beauté à mon vélo … La décision est prise mais je roule tout de même une journée sur le trek du Manaslu pour me faire une idée avant de rejoindre Arugath Bazar pour trouver un moyen de rentrer à Katmandou, ça sera encore huit heures de bus bien agitées. Mais avant je me pose un peu et célébrant mon voyage avec une bière je repense à ce moments de montagne, d’efforts, d’émerveillements et de découvertes. Reconnaissant pour cette chance de vivre ces moments et de toucher la liberté du bout de doigts.

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De retour à Katmandou, c’est le moment de monter la vidéo, écrire et peindre mais je suis aussi allé rouler quelques jours dans les montagnes autour de la capitale. De là haut on peut voir les sommets de l’Himalaya de l’Everest à l’est aux Annapurnas à l’ouest, incroyable!
D’ailleurs la course YakAttack commence aujourd’hui, elle dure dix jours traversant les Annapurnas et le Mustang en entier. C’est la course la plus haute et la plus dure au monde (surement parce qu’a 5300 metres il y a plus d’air! Haha!).
Voila une nouvelle aventure qui commence, un peu différente, un peu plus programmée mais aussi forte en émotions!

Je voudrai remercier mes sponsors, ils me suivent et me font confiance depuis un moment, Urge Bike, Mavic, Rocky Mountain et Posca.

La vie est une chance
Tito

 

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